.Problématiques de la communication dans le discours religieux
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إشكالية الاتصال في الخطاب الديني |
Professeur FELLAG Ahmed, Professeur YOUSFI Amar, BOUROUBI Abdelhadi, Doctorant Faculté des sciences de l’information et de la communication-Université d’Alger 3.
Abstract.
This study aims to highlight also seeks to diagnose the weaknesses and the most Vulnerabilities in the religious discourse by presenting its communicational problems Based on the Conventional communicative elements of the whole communication process , and dropping it on this letter , taking into account the circumstances of this era and its latest developments as a framework context , emphasize that These conditions affect the mechanisms of transmitting the religious message more than The message itself., meaning that The purpose of this thesis is to access and suggest a renewal formula for methods sending the religious discourse not for renewal the speech or the discourse itself. Key Words: Communication – discourse – religion – problematics.
Introduction.
Le
discours religieux rencontre actuellement un tas de problématiques dignes
d’être abordées et qui ont besoin de réponses afin d’accroitre son efficacité.
Se contenter de la force du message religieux n’est plus possible eu égard au
contexte culturel et linguistique; le récepteur actuel est différent du
récepteur de la première génération qui a assisté à l’apparition du message
religieux et différent également des générations qui l’ont suivi. L’aspect
communicationnel s’avère être l’un des aspects qui nécessite le plus de
révision et de renouveau, en insistant sur le fait que le renouveau ici
concerne les procédés de transmission ciblant le message du discours religieux
et non le discours en lui-même, surtout que les demandes de renouveau sont
souvent liées à des tentatives visant à dénuer la religion de son sens et la
rendre adaptable à la réalité de la culture dominante porteuse de valeurs dont
la plupart vont à l’encontre de la religion en elle-même.
Le discours religieux ainsi que toute autre
forme de discours religieux est soumis à des règles communicationnelles
auxquelles il doit s’adapter ou plutôt les exploiter afin d’accroitre son
efficacité et transmettre ainsi le fond du message de la manière souhaitée en
espérant les effets escomptés.
Il devient alors impossible, avec la
révolution numérique, technique et scientifique de continuer de présenter le
message religieux en usant de la méthode traditionnelle, ce qui crée une
monotonie, rendant difficile de trouver une quelconque interaction avec le
récepteur. Le discours religieux est avant tout une communication au sens
propre du terme, communication au sens de transmission , participation,
interaction, persuasion et argumentation , communication au sens moyens et
outils, techniques et mécanismes, communication au sens également d’adaptation
, modification, évolution et compréhension , elle est message et exploitation
de tout ce qui permet d’atteindre les objectifs souhaités.
De ce fait , La présente étude a pour but
d’aborder les problèmes communicationnels dans le discours religieux partant
d’éléments communicationnels traditionnels de l’opération de communication , en
la juxtaposant sur ce discours tout en prenant en considération les
circonstances du siècle et ses progrès, en insistant sur le fait que ces circonstances
influencent non seulement les mécanismes de transmission du message religieux
mais également et surtout le message en lui-même.
1.
Acteur
de la communication religieuse … problématique de compétence et d’adaptation.
Le destinateur dans l’opération de communication
est la partie qui transmet l’information ou la nouvelle ou l’idée ou l’attitude
au récepteur dans un but précis, étant donné que le destinateur varie selon sa
culture, son statut social ou sa fonction, il devint que chaque destinateur a
ses propres caractéristiques, car la transmission et l’émission du message
porte le caractère de son destinateur sa nature et sa vision de la vie, sa
position et ses objectifs, en outre le message qu’il émet dévoile son état
sentimental et émotionnel. Lorsque l’on communique avec nous-même et avec
autrui nous émettons des messages qui portent nos idées liées à quelque chose
qu’on appelle la référence.
Dans notre cas (le discours religieux), le
destinateur est généralement prêcheur ou homme de religion, de là se pose la
problématique de qui a le droit d’exercer le discours religieux ? La réponse la
plus facile serait : celui qui détient un savoir, mais est ce que détenir le
savoir religieux suffit à exercer le discours religieux ? Nous ne pensons pas
cela, car un homme de religion est tel un enseignant, il a besoin de détenir
les outils qui lui permettent de transmettre le message religieux, détenir le
savoir sans la capacité de le transmettre n’atteint pas le but souhaité du
message, la Tradition du prophète le confirme à travers des situations
semblables à ceci, notre prophète qu’Allah le bénisse et lui accorde le salut a
refusé l’accession d’Aba Dar El Ghafari malgré son grand savoir, car il n’avait
pas la force que nécessite le poste de gouverneur.
Les postes de justice dans l’histoire de
l’Islam n’étaient offerts qu’à ceux qui possédaient en plus du savoir, la force
et l’intelligence de gérer différentes situations, il y a dans le saint Coran
ce qui prouve cela, lorsque Moussa a demandé l’aide de son frère car il était
plus éloquent. Pareil pour celui
qui exerce le discours religieux, il a besoin de maîtriser la science et les
outils de sa transmission, et dans la règle de base « ce dont on ne peut se
passer pour accomplir un devoir est en soi un devoir » ainsi la réception juste
et efficace du discours religieux requiert de l’homme de religion la maîtrise
des moyens de sa transmission dont les techniques de communication, de langue
etc.…
Le
destinateur qui réussit le discours religieux est celui qui peut fournir à ses
récepteurs des signes montrant qu’il se destine directement à eux, il faut
qu’il attire leur attention pour qu’ils soient réellement des participants, les
destinateurs se caractérisent par la façon dont ils s’organisent et la façon
dont ils organisent leurs messages.
Celui qui fait le discours religieux est
appelé à persuader, et persuader ne vient qu’en dépassant des obstacles
inhérents à sa propre personne ainsi qu’au récepteur mais également au contexte
général afin que le message soit transmis.
Il est important de noter que les messages du
destinateur sont acceptés lorsque celui-ci est accepté par les récepteurs.
Autrement dit, convaincre le récepteur des capacités du destinateur de sa
maîtrise du sujet et le bon choix des thèmes ainsi que la façon d’exprimer les
messages tout cela fait que le message soit reçu est accepté.
Citons comme exemple selon les spécificités de
la société algérienne, il y a manque de conviction lorsque le prêcheur lit son
prêche, même si ceci ne constitue pas logiquement une norme pour juger, mais la
réalité est ainsi, de ce fait il est nécessaire que le prêcheur évite de lire
ou du moins montrer une grande interaction avec le contenu du document afin de
dépasser cet obstacle.
2.
Le
message religieux problématique de forme et de choix.
Le message est le résultat de l’opération de
communication de son contenu sémantique et cognitif, l’être humain est
continuellement en communication tant qu’il demeure vivant il envoie chaque
jour des dizaines ou plutôt des centaines de messages, et en reçoit pareil, que
ces messages soient verbales, gestuels ou signes, et que le moyen de
communication soit directe c'est-à-dire orale ou audio-visuel ou via les moyens
électroniques modernes , tout message communicationnel doit nécessairement être
lié au moyen utilisé pour sa transmission.
Le message religieux est le contenu du
discours religieux, cela veut dire que transmettre les paroles d’Allah , les
Hadiths du prophète et les orientations qu’ils contiennent sont le moteur
principal du discours religieux , mais il est nécessaire d’insister sur la
période où le Coran et la Sunnah avaient une influence directe sur les
récepteurs, nous parlons d’une période où la plupart ne maîtrise pas la langue
et trouve des difficultés à atteindre les buts et les finalités des versets et
Ahadiths.
Celui
qui fait le discours religieux est devenu médiateur qui transmet ces finalités
avec ce que Dieu lui a conféré comme savoir, il est donc important de noter que
le message communicationnel se base sur trois points :
1. Codification du message, c’est l’ensemble
des codes organisés de façons à ce qu’ils aient un sens pour le récepteur, la
langue étant un système de codes vecteurs de messages, ( nous détaillerons cela
lorsqu’on parlera d’élément de codification).
2. Le contenu du message ou les sens que le
destinateur tente de transmettre au récepteur avec pour but d’influencer son
comportement.
3. Traitement du message: c’est les décisions
que le destinateur prend concernant la méthode de présentation du message, le
destinateur peut choisir une information particulière et ignorer une autre, il
peut avancer une preuve qui appuie une idée particulière et résume ce qu’il dit
au début ou à la fin, en général le destinateur prend des décisions qui
concrétisent au mieux ses objectifs prenant en considération un nombre de bases
sur lesquelles il définit sa décision relative au traitement du message qu’il veut
transmettre parmi ses bases:
·
La personnalité du destinateur.
·
La compétence communicationnelle du destinateur, culturellement, cognitivement
et socialement.
·
La personnalité des récepteurs pour renforcer la relation entre
destinateur-récepteur intellectuellement et socialement pour avoir le même
bagage intellectuel et la confiance mutuelle.
·
L’outil de communication offert.
Il est important que le discours religieux
emploie les trois points cités précédemment afin d’atteindre ses finalités. La
codification qu’on mentionnera plus tard devra correspondre avec la nature des
récepteurs, le contenu doit être soumis à un tri raisonnable, et le traitement devra
à son tour se caractériser par la précision.
Et comme le contenu est ce qu’il nous importe
le plus dans le discours religieux, souvent les prêcheurs se heurtent à la
problématique du choix du thème, est ce qu’ils définissent d’emblée le
cheminement de leurs prêches ? De façon à ce que chaque prêche est fondé sur le
précédent dans le but d’avoir cette accumulation souhaitée ou bien le choix se
fait par rapport aux demandes et besoins de la société et des faits qui s’y
produisent?.
Choisir une méthode plutôt que l’autre serait
une faute en effet, choisir un cheminement défini au préalable, met l’homme de
religion loin de la réalité et ses progrès, repousse les récepteurs qui ont
besoin de réponses instantanées et des orientations pour des situations urgentes,
mais se baser seulement sur la réalité rend le discours inefficace, le mieux
serait d’utiliser les deux en même temps, c’est-à dire jalonner un cheminement
pour le discours religieux en abordant des faits urgents et en tentant du mieux
possible de le relier.
Il est également important que celui qui fait
le discours religieux maîtrise les caractéristiques d’un message réussi,
définies par les spécialistes comme suit:
Premièrement : cohérence de son
contenu, c'est-à-dire sa cohésion et sa corrélation avec le type du discours et
du contexte dans lequel il est produit.
Deuxièmement : progression
thématique, de façon à ce que ses propos soient organisés et se complètent, ce
qui permet de définir et de réaliser au mieux son but.
Troisièmement : avoir une finalité
précise et globale
Quatrièmement : qu’il n’y ait
aucun obstacle obstruant son cheminement.
Cinquièmement : le message ne doit
pas contrarier son goût, ses désirs, son niveau cognitif et culturel.
Sixièmement : son moyen de
transmission – si il n’est pas directe- doit être excellent Septièmement : doit offrir au récepteur la
possibilité d’interagir avec son contenu
Il
y a un autre point qu’il faut souligner, c’est le fait de définir la durée
adéquate de temps pour présenter le message religieux. Plus la durée est courte
plus l’impact est grand, nous avons dans la Tradition du prophète « qu’Allah le
bénisse et lui accorde son salut » un exemple à ce propos, la plupart de ses
prêches étaient courts. Il a été cité dans Sahih Muslim que le prophète «
qu’Allah le bénisse et lui accorde son salut » a dit :
« La durée de la prière d’un homme et la
brièveté de son prêche est signe de son savoir, ainsi allongez vos prières et
abrégez vos prêches ».
La raison de cette brièveté est le fait qu’il
est difficile de captiver l’attention des récepteurs pendant un long moment, en
outre plus la quantité de détails et d’informations est importante plus il est
difficile de les mémoriser. Il est donc pertinent de concentrer le message afin
qu’il puisse atteindre sa finalité.
Le président des Etats Unis dans les années
vingt Woodrow Wilson disait : « que si l’on me demandait de préparer un
discours de quinze minutes, il me faudrait toute une semaine pour le préparer,
si c’est un discours de trente minutes j’aurai besoin de trois semaines, s’il
s’agit d’un discours d’une heure alors je suis prêt maintenant. Ainsi la
difficulté ne réside pas dans la durée mais dans le choix et faire accepter ce
dernier aux récepteurs.
3. Le récepteur : problématique de compréhension, de comparaison et de participation :
Il n'y a pas lieu d’une opération de
communication, sans le récepteur qui est le troisième pilier de ladite
opération. Le message vise à influencer le récepteur, le persuader d’une idée,
d’une expression ou d’un comportement ou d’une opinion pour le diriger vers un
objectif ou bien le motiver d’avoir une certaine attitude.
Il est essentiel pour le succès de
l’opération de communication de déterminer le type de récepteur, en décrivant
le plan social, culturel et intellectuel pour montrer les rôles que jouent le
récepteur dans la réception et le feedback dans l’optique d’un récepteur actif
, de sorte que le destinateur estime que le récepteur interagit avec le contenu
du message, en s’impliquant dans l’opération de communication, eu égard à la
dualité destinateur-récepteur L’émetteur du discours religieux doit tenir
compte de tout cela dans son discours, il doit identifier son public et
connaître leurs caractéristiques, leur niveau social et intellectuel afin
d'ajuster son moyen d’émission du message (et non pas le contenu) à la nature
de ces récepteurs, Il est même appelé à enquêter et à observer les
comportements de son public dans son propre environnement en vue de les
connaitre encore plus ; car mieux il les connait plus le message deviendrait
efficace.
La méthode de comparaison, dans le discours
religieux, est souvent utilisée pour transmettre une idée donnée, une méthode
qui, à notre avis, produirait un résultat contraire. Il faut dire que la
comparaison entre la réalité actuelle et celle des compagnons du messager
d’Allah, idéalise toujours ces derniers tout en dénigrant la réalité actuelle
au point de pousser le récepteur à croire qu'il serait impossible d’imiter ces
compagnons, et d’accepter ainsi la situation dans laquelle il se trouve comme
s'il était impossible de s’en sortir .
A notre avis, les Compagnons du Messager
d'Allah étaient certes pieux et avaient beaucoup d’amour pour Allah et son
prophète, mais ils étaient des humains, ce qui signifierait que les gens
d’aujourd'hui sont capables de les imiter dans leurs œuvres pieuses, sachant
que les compagnons eux-mêmes commettaient à leur époque des erreurs à l’instar
des musulmans d’aujourd'hui, la positivité du discours doit ainsi
impérativement prendre le dessus puisque l’homme est le produit de sa parole.
Parler positivement avec les récepteurs du discours, affirmer qu'ils sont capables de réaliser des exploits, fournir des exemples positifs de la réalité actuelle va sans nul doute motiver les gens, plus que de leur présenter des modèles idéalistes impossible de suivre. Le Messager d'Allah, avait dit dans ce sens : « Et celui qui dit : les gens ont péris ! sera dans le pire péril. » ou dans une autre version : « Sera le plus perdu ».
4- Le moyen ... la problématique de l’adaptation :
Le moyen est l'outil matériel utilisé dans la
communication et la transmission du message de l’émetteur au récepteur
(individu ou groupe soit-il), c’est le support matériel qui permet de
transmettre le message, il est à noter par ailleurs que les canaux de
communication peuvent être multiples audio, visuel et/ou lisible.
Il faut dire que ces messages peuvent nous
parvenir par des moyens personnels (en utilisant nos sens tels que l'ouïe, la
vue... etc.) ou à travers des moyens de communication de masse tels que la
radio, la télévision, le cinéma, les journaux et magazines, chaque message est
ainsi associé au moyen utilisé pour sa transmission.
Le discours religieux doit ainsi s’adapter aux
spécificités des moyens utilisés pour sa transmission, on reproche souvent au
discours religieux télévisé par exemple, de n’utiliser que la fonction audio,
négligeant l’image et l’emploi du mouvement dans sa transmission, se limitant
ainsi à la manière traditionnelle à savoir audible ou écrite, alors que le
Messager d'Allah faisait en sorte de diversifier à chaque fois les moyens de
transmission de son discours religieux, utilisant même des dessins pour
transmettre certaines idées (i.e. la schématisation du chemin de la vie des
gens et des tentations qui pouvaient les faire dévier du chemin droit)
(Rapporté par Boukhari).
Les facteurs déterminant la nature de ces
moyens utilisés sont :
A. La nature de l'idée du message.
B. la nature des récepteurs.
C. Le coût de l’utilisation d’un moyen au
dépend d’un autre.
D. le
facteur temps.
E. La nature des moyens utilisés.
5. Feed-back ... problématique d’investigation :
C’est la méthode par laquelle le récepteur exprime son degré d’interaction avec les messages reçus comme nous l'avons déjà expliqué auparavant dans les caractéristiques de l'émetteur et du récepteur. Une communication réussie repose sur la participation des récepteurs dans l’élaboration du message et nous avons là le bon exemple du Messager d'Allah lorsqu'il demandait à ses compagnons par exemple, avant de leur transmettre un message donné : " Sauriez-vous me dire, qui est celui que l'on désignerait par fauché ? ", « Lequel d'entre vous a fait telle ou telle chose ? » ... etc.
6. L'impact … problématique de clarté des finalités :
L'impact est souvent confondu avec
le feed-back, cela dit l’un diffère de l’autre car le feed-back permet une
interaction circulaire entre émetteur et récepteur, tandis que l’impact est le
changement qui se produit au niveau comportemental du récepteur. Le processus
de communication produirait ainsi une opération complexe de traitement de
l'information fondée dans sa profondeur procédurale sur l'apprentissage, le
stockage, l'assimilation, la mémoire et d'autres capacités cognitives élargies
" Nous synthétisons les différents types de cet impact ci-dessous :
A. modifier un comportement..
B. changer un comportement.
C. consolider un comportement.
D. créer un nouveau comportement.
Ainsi le religieux doit bien connaitre les
finalités de son discours, les étapes de leur réalisation, et les moyens
nécessaires pour les atteindre. Consolider un comportement nécessite beaucoup
moins de temps et d’efforts que changer un comportement ou créer un nouveau
comportement qui nécessiterait le plus d'efforts et le plus de temps ; le
religieux devrait éviter l’éventuel choc avec les croyances enracinées des
récepteurs et essayer de faire changer les choses de manière progressive, afin
d’éviter le contre effet (Interdiction progressive d'alcool, l’abolition
progressive de l'esclavage, et ce à travers le principe de libération
d’esclaves tahrir rakaba).
Les récepteurs de leur part, reçoivent habituellement les messages et en sont influencés selon un certain système psychologique, a savoir: A. L’exposition sélective, b. La remémoration sélective, C. Le comportement sélectif, c’est-à- dire qu’ils choisissent ce qu’ils veulent écouter, et s’en souviennent que de ce qui est en adéquation avec leurs orientations, et ils ne se comportent ainsi que conformément à leurs attitudes. Il est donc nécessaire de trouver les façons les plus appropriées pour les approcher.
7. Le contexte : problématique de prise en compte et de traitement :
Le contexte est défini comme l’ensemble de
circonstances entourant le processus de la communication permettant ainsi, la
bonne compréhension du message. Ces circonstances peuvent être liées au temps,
à l’espace ou à des événements donnés.
C’est pourquoi le discours religieux doit
tenir compte des différents contextes notamment dans la formulation des
contenus des messages qui pourraient être liés justement au temps à l’espace ou
à des événements particuliers qui impliqueraient leur prise en considération de
sorte à consacrer chez les récepteurs du message les moyens de traitements des
messages.
Il y a dans la Tradition du prophète ce qui confirme cela, à travers la différence du discours dans le prêche (Dawaa) entre la Mecque et Médine, Ce qui indique un passage d’une période à une autre et d’un contexte à un autre. Prendre en considération le contexte ne signifie pas une contradiction du discours lui-même, c’est surtout une différence dans l’ordre de priorité qui se répercute sur l’ordre des thèmes dictés par la réalité en perpétuel changement, C’est aussi une différence dans les formes de codification et ses niveaux.
8. Le codage : problématique des niveaux de codage :
C’est
le processus de l’élaboration des messages à travers des codes communs aux
émetteurs et récepteurs de ces messages, la langue est généralement le système
des codes utilisé dans le discours religieux. Notons ici que celui qui fait le
discours religieux est confronté à la problématique inhérente au choix du
niveau codique du message qu’il transmet, et ce, en raison des niveaux
différents des récepteurs, mais il se trouve qu’utiliser une langue à plusieurs
niveaux en est la solution, une langue qui soit orientée de préférable vers un
niveau inférieur.
Ce qui voudrait dire que la langue du message
est soutenue, ensuite son contenu est mis en évidence à travers une explication
qui se réduirait au niveau inférieur puis et avec plus de précision on aboutit
à l’exemple illustratif ce qui rend le message accessible.
Ce processus est en quelque sorte difficile
mais il est l’idéal puisqu’il atteint les objectifs des différents niveaux et
évite toute exclusion qui serait éprouvée soit par le détenteur d’un niveau
élevé (qui se plaindrait de la simplification exagérée dans la présentation des
idées) ou par un autre dont le niveau est peu élevé (qui se plaindrait de la
difficulté de la compréhension du message).
Notons aussi que notre Prophète a été appelé à s’adresser aux gens par le niveau de compréhension qu’ils saisissent.
9. brouillage…Problématique de distraction de concentration :
Le brouillage est dû aux facteurs pouvant
affecter négativement l'arrivée du message aux récepteurs, l’orateur doit donc
être conscient de ces facteurs et œuvrer à les supprimer. Car mieux il en est
conscient plus il aurait la capacité d’y faire face, que ce soit en adaptant
son message et ses méthodes d’envoi ou en le supprimant en présence de ces
facteurs. Le prédicateur est appelé donc à définir et à comprendre les diverses
formes du brouillage car il n’est guère facile de déterminer ces facteurs qui
peuvent parfois distraire l'attention du récepteur, c’est ainsi qu’une échelle
de priorités erronée, par exemple, deviendrait une source de brouillage
empêchant la transmission du message essentiel.